Un nouveau déploiement de voitures-radars est prévu pour l’année prochaine, augmentant ainsi les risques de verbalisation pour les automobilistes.
En 2024, environ 400 voitures-radars, confiées par la Sécurité routière à des sociétés privées, circulent déjà dans huit des treize régions de la France métropolitaine. En 2025, trois nouvelles régions – Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur – verront l’arrivée de ces véhicules équipés de capteurs infrarouges et de caméras pour traquer les automobilistes trop pressés. À l’exception de l’Île-de-France et de la Corse, tout le territoire sera donc couvert, avec près de 550 véhicules, puisque 126 seront spécifiquement dédiées à circuler dans les trois nouvelles régions concernées.
Ces voitures sont devenues le cauchemar des conducteurs qui dépassent régulièrement les limitations de vitesse. Intégrées à la circulation de manière discrète, elles détectent les excès de vitesse sans que les automobilistes ne s’en aperçoivent, grâce à des flashs infrarouges invisibles. Elles peuvent verbaliser les véhicules qu’elles croisent (s’il n’y a pas de terre-plein central) et ceux qu’elles doublent. Il n’est donc pas surprenant que ces voitures-radars, introduites sur nos routes dès 2013 et majoritairement gérées par des sociétés privées depuis 2018, rapportent beaucoup à l’État. Cela suscite l’agacement de nombreux usagers de la route, qui voient chaque jour un peu plus l’étau se resserrer autour d’eux.
Il existe toutefois plusieurs façons de repérer ces voitures qui distribuent les amendes. D’abord, en connaissant les modèles les plus fréquemment utilisés par les sociétés. Un site internet, www.radar.prive.fr, recense toutes les voitures-radars privatisées dans chaque département, avec des photos à l’appui. On y trouve six marques et neuf modèles différents : Peugeot 308, Peugeot 508, Citroën Berlingo, Ford Focus, Ford Mondeo, Volkswagen Golf, Volkswagen Passat, Seat Leon et Skoda Octavia. Cependant, appuyer sur la pédale de frein à chaque fois que l’on aperçoit l’une de ces voitures, qui restent somme toute classiques et répandues, n’est ni une méthode efficace ni très sécuritaire !
D’autres méthodes permettent de repérer ces voitures banalisées. Il faut toutefois avoir l’œil affûté et savoir où regarder. D’abord, sur le tableau de bord de la voiture-radar, là où se trouve le boîtier noir avec le capteur infrarouge servant à détecter les excès de vitesse. À l’arrière, si la vitre n’est pas teintée, on peut apercevoir un petit carré renfermant les caméras embarquées pour capturer les images des infractions. Enfin, la plaque d’immatriculation à l’avant de ces véhicules est entourée d’un support en plastique réfléchissant, un détail absent des voitures classiques.
Autant de petits indices qui peuvent éveiller les soupçons, mais qui restent difficiles à repérer en conduisant. Le meilleur moyen d’éviter une contravention, que ce soit par une voiture-radar ou un radar traditionnel, reste donc de respecter les limitations de vitesse en vigueur sur les routes.