Le Meilleur Pâtissier » 2024 : pour Inès, « le temps est le pire des ennemis » dans le concours

M6 a diffusé le quatrième épisode de la treizième saison du « Meilleur Pâtissier ». Cet épisode était placé sous le signe du Japon, au cours duquel un nouveau candidat a quitté le concours.

Comme tous les jeudis soirs, les gourmands ont rendez-vous avec Le Meilleur Pâtissier. Ce jeudi 31 octobre, M6 a diffusé le sixième épisode de la treizième saison, un épisode riche en nouveautés. Pour cette quatrième semaine, et pour la toute première fois dans le concours, Cyril Lignac et Mercotte ont fait voyager les candidats au pays du Soleil Levant : le Japon.

Si la première épreuve était consacrée aux symboles nippons, la seconde a été placée à un niveau supérieur. En effet, le chef pâtissier du célèbre palace parisien Le Bristol, Yu Tanaka, a demandé aux candidats de reproduire son fameux “Gâteau origami”. Une recette technique, tout en pliage, que les candidats ont réalisée en binôme et en relais.

Pour conclure cette semaine japonaise, les candidats ont dû réaliser un “Fluffy cake”, un gâteau ultra moelleux, très tendance au Japon, qui devait s’envoler dans les airs, une fois posé sur une nacelle reliée à des ballons gonflés à l’hélium. À la suite de ces épreuves totalement inédites, la pétillante Inès Nahoui-Zarouri a rendu son tablier. Après son élimination, cette cheffe de projet ingénieur biologiste a répondu à nos questions.

Marmiton : Comment vous êtes-vous retrouvée dans l’univers de la pâtisserie ?

Inès Nahoui-Zarouri : Quand j’étais chez mes parents, je n’ai jamais pâtissé ni cuisiné. C’est lorsque j’ai voulu fêter le premier anniversaire de ma fille que je souhaitais commander un cake design de Minnie et La Reine des Neiges. Cependant, financièrement, ce n’était pas possible car on me demandait 100 €. Je me suis alors dit que je n’étais pas plus bête que les autres et que j’allais trouver une recette sur Internet et la faire.

J’ai d’abord réalisé son gâteau d’anniversaire, puis ceux de mes proches. Au départ, je me suis perfectionnée dans le cake design. Une fois que j’ai maîtrisé les techniques que j’aimais, il y a environ 3-4 ans, je me suis lancée dans la pâtisserie plus fine et plus raffinée. C’est à ce moment-là que j’ai eu envie de participer à Le Meilleur Pâtissier.

Ma famille et mes collègues me poussaient à candidater, mais j’ai mis du temps à me lancer. Ce n’est que l’année dernière que j’ai franchi le cap. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre et qu’au pire, je ne serais pas rappelée.

Quelles étaient vos motivations pour candidater ?

I.N-Z : La première chose, c’était le challenge. Me dire que je pouvais le faire et que j’étais capable. Je l’ai aussi pris comme une formation accélérée, avec des conseils précieux à recevoir et le fait que nous pâtissions toute la journée. Je savais que ça allait me donner un coup de boost. Ma dernière motivation était de me dire que j’étais dans des conditions inconnues, ce qui me permettrait d’en apprendre davantage sur moi-même.

Qu’est-ce qui vous a manqué cette semaine pour poursuivre l’aventure du Meilleur Pâtissier ?
I.N-Z : Pour l’épreuve créative, j’ai voulu faire trop gros et trop grand en 3 heures, ce qui n’était pas réalisable. J’aurais dû me contenter de faire le gâteau que j’ai réalisé en une seule pièce, plutôt qu’en deux gâteaux. Cela m’aurait permis d’avoir un fini impeccable. Je pense que j’ai été trop ambitieuse par rapport au temps imparti.

On voit que José et Laëtitia Millot viennent vous aider lors de cette épreuve. Avez-vous été touchée par leur geste ?
I.N-Z : Je ne sais pas si c’était pareil dans les saisons précédentes, mais en tout cas, pour la nôtre, il y avait une très forte solidarité. Le candidat devant ou derrière vous, s’il vous entendait en difficulté et qu’il s’en sortait, venait vous aider. Je suppose que José devait avoir un moment de répit à ce moment-là et qu’il est venu m’aider spontanément.

Pareil pour Laëtitia. C’est un amour, elle est adorable. Dès qu’elle voyait l’un d’entre nous avoir un souci, elle venait nous prêter main-forte.

Vous terminez avec un flop sur cette épreuve, puis vient l’épreuve technique. Mais cette semaine, le défi se fait en binôme et en relais. Comment l’avez-vous appréhendé ?
I.N-Z : Au début, c’était la panique. Étant donné que j’avais floppé lors de la première épreuve, lorsque ce défi en relais a été annoncé, je ne voulais pas être un poids pour mon binôme.

Quel est votre meilleur souvenir d’épreuve ?

I.N-Z : Je me souviens que Cyril avait été impressionné par ma création de biscuit sourire. Il a d’ailleurs dit que s’il n’y avait pas eu une cassure au niveau du contour, j’aurais pu obtenir le cupcake d’or. Mais les aléas font que Benjamin a couru ce jour-là, ce qui a fait bouger le plancher et mon gâteau s’est cassé. C’est le jeu.

Comment ça ?

En fait, le sol de la tente est en plancher et Benjamin courait tout le temps. Ce jour-là, en courant, ça a fait vibrer le plancher. Je pense que mon gâteau devait être trop fragile. En réalité, je ne lui en tiens pas rigueur, je m’en fiche, c’est de la pâtisserie. C’est là qu’on voit que le moindre détail compte, que la plus petite chose peut faire basculer l’épreuve.

Avez-vous une anecdote de tournage à partager avec nous ?

Dans l’Orangerie, nous avions un piano avec son petit fauteuil. Je ne sais pas pourquoi, mais à la fin d’un tournage, je m’affale sur ce petit fauteuil, je termine par terre et je le casse. Je me suis assise tellement fort en relâchant toute la pression que voilà. Mais rassurez-vous, les équipes techniques l’ont réparé (rires).

Quel conseil de Cyril Lignac et Mercotte retenez-vous ?

I.N-Z : Le principal conseil de Cyril que j’applique tous les jours, c’est : “fais simple, tu risques de bien faire”. C’est d’ailleurs ce qui m’a manqué pour cette semaine spéciale Japon. Si j’avais été plus simple, j’aurais cartonné.

Vous quittez donc le concours principal pour participer à l’épreuve de la dernière chance. Qu’est-ce qui vous a manqué ?
I.N-Z : Ce n’était pas une épreuve que j’appréhendais. Je m’étais dit que j’allais faire ce que je savais faire. J’y suis allée assez confiante, dans le sens où c’était une pâte à choux et que j’en avais déjà fait plein de fois à la maison. J’avais une idée précise de ce que je voulais réaliser et je savais que ça allait impressionner. Sauf que j’ai été trop confiante.

J’ai utilisé la technique de Guillaume Mabilleau, qui consiste à remplir un moule en silicone de pâte à choux et à le déposer au congélateur. Ensuite, il ne reste plus qu’à démouler et à faire cuire. Sauf que ce que je n’avais pas anticipé, c’est que chez moi, je ne compte pas les heures et je démoule le lendemain, mais là, je n’avais pas le temps. Au bout de 20 minutes, la pâte n’avait pas totalement pris et elle s’est étalée au lieu de monter.

Honnêtement, quand on est amateur, c’est le genre de choses auxquelles on ne fait pas attention. Sous la pression du Meilleur Pâtissier comme celle de la seconde chance, le temps est notre pire ennemi. C’est pourquoi il faut faire des choses plus simples pour gagner du temps (rires).

Quelle est votre pâtisserie signature ?

I.N-Z : Le macaron. Mon préféré est celui à la pistache avec une pointe de fleur de sel.

Et le gâteau typique de chez vous ?

Je vis à Grenoble depuis 10 ans, mais j’ai grandi à Chambéry, comme Mercotte. Je me considère comme Savoyarde et là-bas, nous réalisons le gâteau de Savoie.

Quel conseil pâtisserie aimeriez-vous partager avec les lecteurs de Marmiton ?

“Faites simple, vous risquez de bien faire” (rires). Si l’on pâtisse avec passion et avec le cœur, ce sera toujours bon.

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